Plusieurs centaines de milliers d’emplois dans l’environnement seront crées d’ici 2030. Si les chiffres exacts peuvent varier d’un organisme à l’autre, tous s’accordent sur la tendance. La transition énergétique, initiée par la loi du même nom, votée en 2015, et renforcée par la Cop 21 sur le climat, transforme des dizaines, voire des centaines de milliers d’emplois dans presque tous les secteurs. Énergie, bâtiment, transports, alimentation, etc
Découvrez les métiers de l’environnement les plus demandés ces prochaines années.
Responsable énergie – Il supervise l’efficacité énergétique
Son rôle est d’optimiser la consommation d’énergie, qu’il soit dans un bureau d’études ou une entreprise, ou dans une administration, ou une collectivité locale. C’est un poste clé, le recrutement de gestionnaires de l’énergie augmente de 20% par an.
Ceci est particulièrement vrai dans le secteur du bâtiment où les ingénieurs en génie climatique (température, qualité de l’air) sont très recherchés. Les chefs de projet doivent être titulaires d’un diplôme de niveau bac+5 et avoir au moins un an d’expérience.
Les salaires pour ces postes varient de 38 à 45 000 euros par an. Les postes de chargé d’études, de chargé d’affaires ou de commercial en efficacité énergétique sont accessibles avec un diplôme de niveau Bac+3 (environ 35 000 euros par an), à condition d’avoir une bonne connaissance des certificats d’économie d’énergie (CEE).
Chef de projet énergies renouvelables
Bruxelles a fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique de 2020 (contre 16% aujourd’hui). Cela nécessitera la construction de davantage de parcs éoliens, de parcs solaires et d’infrastructures hydrauliques. Ces projets sont gérés par des fournisseurs et des bureaux d’études. Ils ont besoin d’ingénieurs capables de réaliser des audits préalables, de discuter avec les autorités locales et de coordonner les travaux.
Ces postes peuvent être spécialisés en fonction du type d’installation. Demain, il y aura des centrales à biomasse qui pourront produire de l’hydrogène.
Consultant RSE – Il conseille l’entreprise sur son développement durable
Nos missions de recrutement ont quadruplé ces deux dernières années, malgré une réglementation de plus en plus contraignante pour les entreprises. Les cabinets de conseil peuvent être un excellent point d’entrée pour les jeunes diplômés. Le nombre de consultants RSE va passer de 1000 à 2000 en trois ans, avec des salaires d’environ 35 000 euros par an.
Les entreprises sont mieux servies par les chefs de projet RSE ou les responsables du développement durable qui ont plus d’expérience. Ils peuvent établir de bonnes pratiques, surveiller les réglementations et organiser des campagnes de sensibilisation.
Ils gagnent entre 50 et 65 000 euros. Les employeurs recherchent des personnes soucieuses de l’environnement, pas des militants.
Analyste des critères ESG – Il passe au crible les investissements éthiques
La loi de 2015 impose aux investisseurs institutionnels (banques, assureurs, fonds…) de stimuler le financement de la transition écologique et énergétique (TEE). D’intégrer des paramètres environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), dans leurs décisions. La Banque Postale a annoncé son intention de gérer tous ses actifs de manière socialement responsable d’ici 2020. 220 milliards d’euros. Les investisseurs font de plus en plus appel aux analystes ESG pour les aider dans cette démarche.
De nombreux chasseurs de têtes notent que si les premiers analystes ont été recrutés par des cabinets de conseil, nous recevrons davantage de mandats de la part des institutions financières. Parmi celles-ci, citons : BNP, Société Générale et les fonds Antin. Le nombre d’analystes devrait passer de cent à 250 d’ici fin 2019. Pour les profils confirmés, les salaires juniors peuvent atteindre 120 000 euros.
Responsable des achats durables – Il garantit un approvisionnement propre
Les multinationales des secteurs de l’habillement, de la beauté et de l’alimentation font peur. D’être tenues pour responsables de tout comportement antisocial ou nuisible à l’environnement, notamment chez les fournisseurs et les sous-traitants.
C’est pourquoi il existe désormais des chiens de garde de l’éthique dans les départements d’achat. Les acheteurs responsables ont souvent une double formation d’ingénieur ou d’école de commerce, notamment en agriculture. Ils sont également titulaires d’un master en RSE. On note aussi que le VSNE (volontaire national en Asie) est un atout important.
Ces postes offrent également aux professionnels de l’audit, des achats, de la logistique, la possibilité de se réorienter. Pour un premier emploi, vous pouvez gagner jusqu’à 35 000 euros et jusqu’à 80 000 euros si vous avez trois ans d’expérience.